Syrie, l’espoir d’une dernière scène de combat

Mars 2011 – début du chaos,des bombardements.
Mars 2016 – toujours le chaos, les bombardements.
Syrie, un pays désormais dévasté, dénudé, délaissé. Les explosions paraissent éternelles, le pays se vide de sa population. Une partie tente tant bien que mal de se réfugier dans les pays frontaliers; l’autre tente sa chance et traverse la Méditerranée parcequ’elle n’a le choix qu’entre le risque et la mort; et la dernière prie Dieu tous les jours pour que le combat cesse. Comme ces réfugiés palestiniens installés en Syrie depuis 1948: c’est comme s’ils revivaient une partie de leur histoire. Toute la journée on ne pense qu’à ça: s’enfouir, se nourrir, survivre.

Ces cinq années de conflits ont laissé derrières elles un pays dénudé de son patrimoine autrefois riche et renommé, un pays entre les mains de barbares qui n’ont pas leur place au XXIe siècle, mais pas seulement. Théâtre du Moyen-Orient, les puissances étrangères et régionales s’arrachent le premier rôle et “tentent” de régler un conflit qui n’est pas le leur.

Au final, une génération de perdue. Des enfants choqués et apeurés qui n’auront pas eu le droit à une enfance pleine de rêves, des enfants qui n’auront pas eu le droit à une éducation; contraints à travailler pour aider leurs parents à se sortir de la misère qui semble sans fin. Les camps de réfugiés sont saturés, les Organisations humanitaires ont du mal à faire parvenir des vivres à la population, et les frontières commencent à se verrouiller. C’est comme s’il n’y avait aucune lueur d’espoir, que tout s’empirait de jour en jour.

Mais il faut quand même y croire. Alors on y croit. Et puis on prie, fort, très fort, pour que cette année de combat soit la dernière.

Et après?

Un Etat en ruines, un gouvernement loin d’être stable, une économie au bord du gouffre, et un peuple sans voix, à bout de souffle.

À vos plumes, à vos claviers…

Mandela disait : “L’éducation est votre arme la plus puissante pour changer le monde” ; Malala affirme à son tour qu’ “Un enseignant, un livre, un stylo peuvent changer le Monde”.
Malala Yusafzai: dix-sept ans, pakistanaise, révolutionnaire pacifique dans l’âme. Plus jeune que moi, elle  se bat. Son arme fatale? Les mots.
À cette jeune femme, à mon héroine du XXIe siècle, je dis merci. Merci de nous ouvrir les yeux la où ils restent encore fermés, merci de nous montrer à quel point l’éducation pour tous et pour toutes est si importante aujourd’hui.
Il y a quelques temps, Malala et sa fondation célèbraient l’action que joue les bloggeuses pour faire entendre leur voix. C’est évidemment à elle que revient le premier prix, elle qui continue à se battre même après avoir été la victime des talibans, elle qui nous montre que peu importe notre âge, notre genre, il faut aller au bout des choses, se battre pour ses idées afin de réveiller les consciences encore endormies, et pourquoi pas servir de modèle au Monde entier.
Derrière les écrans d’ordinateurs installés aux quatre coins du monde, on trouve des personnes qui ont encore la foi en un futur où les massacres, la pauvreté, les actes terroristes ne feront plus la une des journaux, où la femme et l’homme seront enfin égaux dans chaque recoin de notre globe terrestre.
Le Monde est malheuresement  arrivé à l’apogée de la stratégie géopolitique primant sur les droits humanitaires, mais il est trop tard et surréaliste d’espérer un Monde où tout rentrerait dans l’ordre. Cependant, il est encore en notre pouvoir de freiner ce processus qui fait de l’Homme un être égoïste et dépourvu de valeurs.
Ne nous taisons pas face à ces injustices dont nous sommes les témoins un peu plus tous les jours.
“L’union fait la force” dit-on, nos voix réunies pourraient peut-être servir de réveil aux grands “arbitres” qui règnent sur la planère Terre, assis sur leurs trônes à observer les maux subis par notre humanité et notre environnement; dont ils sont peut être les principaux responsables.

 

 

(Illustration prise de www.mutien.com)