Être Humain

“Le film Human est à la fois un commencement et une fin” sont les premiers mots de Yann Arthus-Bertrand dès la première page du livre du film en question. Il présente son oeuvre comme étant le début d’une conversation mondiale aux mille et une couleurs, aux mille et une vies, qui ne peuvent que nous pousser à élever notre voix et essayer de contribuer, même d’une manière minime, à un monde meilleur.

La conclusion de plusieurs années de travail a oeuvré à nous offrir des témoignages poignants, des images inédites et impressionnantes, une musique qui nous transporte aussi loin que la provenance des personnages.

Le but de Yann Arthus Bertrand ? Nous laisser sans voix à la fin des trois parties de ce documentaire; remettre toute sa vie en question; regarder au delà des frontières, au delà de son existence. Ouvrir les yeux sur le tournant de la vie des autres, être reconnaissant de la chance que l’on a, et surtout, essayer de faire ressortir l’amour même lorsqu’il semble enfoui dans des profondeurs abyssales.

Le célèbre photographe reporter a réussi avec brio sa mission: nous montrer qu’au delà des disparités, nous sommes tous humains. Oui, tous humains: tous capables d’aimer, de craindre, d’apprendre, de pleurer, de sourire, de faire des erreurs puis de les réparer.

Pour cela, il recueille les témoignages de personnes situées aux quatre coins du globe; ce sont principalement des individus éloignés des écrans et de l’affluence médiatique, afin de prôner le fait que la voix de chaque être humain sur Terre compte; en les interrogeant sur un thème à la fois vague et existentiel comme l’amour, le bonheur, l’éducation, la paix, la guerre… On s’y identifiera, on compatira, on s’y reconnaitra. On prend conscience de ses actes en écoutant avec pertinence, un mouchoir à la main, les histoires des témoignants.

Le réalisateur divulgue un message universel d’humanité. Dans un monde où les conflits ne cessent, où la corruption, l’injustice et la haine sont sacrées reine; ce film ne peut être que bienvenue.

Regardez le donc et partagez le:  il s’agit là de trois heures et onze minutes de déconnexion avec son quotidien, son environnement, son train de vie. Trois heures et onze minutes de connexion avec ces centaines de personnes, qui se délivrent devant vous et partagent avec vous leurs plus grandes joies et leurs plus grandes peines, leurs combats et leurs victoires.

Et même après ces trois heures et onze minutes de pure humanité, on en est affecté. On y repense souvent, on réfléchie autrement.

On ne peut que vous remercier Monsieur Arthus-Bertrand.